Agence éditoriale : Comment choisir la bonne ?

Toutes les entreprises ne disposent pas des moyens financiers et humains pour investir dans une stratégie de création de contenu efficace.

Fort heureusement, des solutions existent.

Une première option est de travailler directement avec des rédacteurs freelances. Cela dit, trouver de bons rédacteurs experts sur vos sujets et problématiques peut être long et fastidieux, surtout si personne ne peut vous aiguiller dans la bonne direction.

Une autre option est d’externaliser la production de contenu via une agence dédiée.

Dans cet article, nous partageons conseils et mises en garde pour choisir la bonne agence pour externaliser la production de votre contenu.

 

Qu’est-ce qu’une agence éditoriale ?

Une agence éditoriale accompagne les marques dans leurs stratégies éditoriales ainsi que dans la production de leurs contenus prints ou digitaux.

Pour cela, elle fait principalement appel à des ressources internes (chef de projet, consultant, directeur de clientèle & talents éditoriaux).

Notez que la qualité et les prix d’une agence éditoriale peuvent varier du tout au tout.

Nous nous sommes adonnés à l’exercice et avons réalisé des devis auprès de plusieurs agences. Résultat, pour un besoin équivalent, nous nous sommes vus proposer des devis corrects allant de quelques centaines d’euros, à près de 2 000€ pour la rédaction d’un article de fond.

Cela s’explique notamment par une disparité des services proposés.

À titre informatif, nous estimons qu’un article devient “cher” passé la barre des 700€. Apprenez en plus sur le budget à allouer au Content Marketing.

 

Quels sont les services proposés par une agence éditoriale ?

En sus de la création de contenus originaux, une agence éditoriale propose, le plus souvent, les services suivants :

L’élaboration d’une stratégie de contenu

C’est le service rendu le plus important. Le marketing de contenu est un travail qui doit s’inscrire dans la durée. Sans une bonne stratégie en place, vous risquez de n’obtenir que très peu de résultats.

 

L’élaboration d’un calendrier éditorial

Une stratégie de contenu ne fonctionnera que si elle s’inscrit dans la durée ET de manière récurrente. Un calendrier éditorial vous permettra non seulement d’anticiper les prochaines échéances, mais aussi et surtout de publier vos contenus à des dates clés pour votre business.

 

L’optimisation SEO de contenus existants

Aussi bon soit-il, le contenu de votre site ne sera ni vu, ni lu s’il n’est pas optimisé pour les moteurs de recherche. À partir des mots clés qui définissent le mieux votre entreprise, une agence éditoriale doit être en mesure d’optimiser le référencement naturel de votre site.

 

Le pilotage de la production, du partage et de la promotion du contenu

Naturellement, une agence éditoriale doit aussi pouvoir … produire du contenu original. Certaines agences proposent également de piloter le partage et la promotion (paid) de vos contenus. Un point essentiel puisqu’il est recommandé de passer 4 fois plus de temps sur la promotion que sur la création d’un contenu.

 

Analyse de la performance du contenu

Enfin, une agence éditoriale doit pouvoir analyser les performances de votre contenu. C’est la meilleure façon d’identifier ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et ce que vous devriez éventuellement faire. L’analyse est une étape indispensable à l’itération.

À défaut de pouvoir vous aiguiller individuellement vers la bonne agence pour piloter votre contenu, nous avons mené l’enquête et interrogé celles et ceux parmi nos clients qui ont déjà, par le passé, travaillé avec des agences éditoriales.

Avec eux, nous avons identifié 8 éléments à faire peser dans la balance au moment de choisir une agence éditoriale, ainsi que 7 questions à poser à vos interlocuteurs au sein de chaque agence.

 

8 éléments à observer pour déterminer la qualité d’une agence éditoriale

À commencer par 8 éléments à prendre en compte pour déterminer la valeur ajoutée que peut vous apporter une agence éditoriale.

1. L’agence a des process biens en place

Il est essentiel que rien ne soit laissé au hasard.

Une agence avec de bons process en place vous dira d’entrée de jeu avec qui vous allez travailler, de quelle manière, à quel(s) moment(s) et surtout pourquoi elle suggère de la faire de cette façon.

 

2. L’agence œuvre pour la réussite de ses clients et fait preuve de transparence

Une agence éditoriale de qualité saura vous présenter les résultats qu’elle obtient déjà avec d’autres clients, idéalement de marchés et d’industries similaires à la vôtre.

Ce dernier point est important puisqu’il est garant du niveau de maturité de l’agence sur vos sujets et problématiques clients.

Aussi, la bonne agence est celle qui joue cartes sur table avec vous. Elle est celle qui vous présentera ce qu’elle peut vous apporter, sans trop en faire.

 

3. L’agence peut produire différents types de contenus

De l’article de blog à la rédaction de contenus prints, en passant par la production vidéo, une agence de qualité mettra en avant la variété des projets qu’elle est en mesure de mener à bien.

Attention toutefois aux “agences couteaux-suisse” qui misent davantage sur la quantité de services que sur la performance finale de votre communication éditoriale. Comme le veut l’adage, “qui peut le plus, peut le moins”.

 

4. L’agence a une véritable expertise de création de contenu

Personne ne veut d’un cordonnier mal chaussé.

Cette expression arbitrairement revisitée peut paraître anodine, mais de nombreuses agences n’ont qu’une compréhension très limitée du marketing de contenu et de l’animation éditoriale dans son ensemble.

Jetez un œil à leur stratégie de contenu.

  • Comment présentent-ils leurs services ?
  • Leurs blogs sont-ils intéressants ?
  • Font-ils la distinction entre contenu éditorial de marque (ou brand content) et content marketing?
  • Prennent-ils la parole dans des publications reconnues ?

 

5. L’agence travaille avec ses clients sur le long terme

Prenez le temps de parcourir les retours clients et les avis donnés sur l’agence éditoriale que vous considérez.

Si vous le pouvez, vérifiez la durée moyenne des collaborations de l’agence avec ses clients.

En d’autres termes, renseignez-vous sur la bonne santé et la réputation d’une agence éditoriale avant de toquer à sa porte.

 

6. L’agence n’a pas peur de dire “NON”

La bonne agence éditoriale est celle qui est à votre écoute mais qui sait aussi dire “NON” de manière constructive lorsqu’elle sait qu’elle ne pourra mener un projet à son terme, ou lorsqu’elle considère que vos projets et suggestions ne livreront aucun résultat.

Une agence dénuée de sens critique ne se soucie pas autant de votre réussite.

 

7. L’agence sait accepter les retours clients

En contrepartie, une agence éditoriale de confiance doit savoir accepter vos critiques et remarques, lorsqu’elles sont pertinentes.

L’expérience nous pousse à croire que les meilleures collaborations entre créateurs de contenu et clients sont celles qui se nourrissent d’une émulsion des parties impliquées.

 

8. Vous avez un bon relationnel avec l’agence

C’est l’élément le plus subjectif : votre ressenti.

Travailler avec une agence éditoriale, c’est s’engager sur une relation de long terme avec des interlocuteurs. Si le courant ne passe pas et affecte la qualité de vos premiers échanges, passez votre chemin.

En plus des éléments que vous allez pouvoir observer et ressentir de vous-même, nous avons formulé une liste de 7 questions à poser directement à vos interlocuteurs au sein des agences éditoriales.

 

7 questions à poser avant d’engager une agence éditoriale

1. Quel est votre expertise, connaissez-vous mon secteur ?

E-commerce, banque & assurance, immobilier, SaaS, etc., chaque industrie à ses propres spécificités & régulations. À réputation égale, nous ne pouvons que vous conseiller de prioriser une agence qui collabore ou qui a déjà collaboré avec des acteurs de votre marché.

Leurs conseils éditoriaux, gestion de projets et livrables n’en seront que meilleurs.

 

2. Pouvez-vous répondre à nos objectifs stratégiques ?

Quels sont leurs engagements & références ? Quel que soit votre objectif, (gain de notoriété, augmentation de l’engagement de votre audience avec vos contenus, la génération de leads, ou bien la génération de revenus), votre agence doit pouvoir vous accompagner.

Lorsque vous présentez vos objectifs, demandez des exemples de collaborations réussies avec des clients aux problématiques similaires à la vôtre.

 

3. Quels sont vos délais de production moyens ?

Combien de temps s’écoule-t-il en moyenne entre l’émission d’une idée et sa réalisation ? Notre conseil ? Ne soyez pas (trop) pressé·e si vous recherchez un rendu final de qualité. La production d’un bon contenu, quel qu’en soit la nature, demande du temps.

À titre informatif :

  • La recherche, rédaction web et optimisation SEO d’un article de fond peut aisément demander une semaine.
  • La rédaction d’un brief, recherche d’une scénographie, réalisation, montage et optimisation d’un court clip vidéo peut demander jusqu’à plusieurs semaines.

 

4. Quels sont vos process de production ?

Renseignez-vous sur leurs modes de fonctionnement :

  • En interne : qui pilote les projets ? Comment sont validées les étapes de production d’un projet ?
  • Avec vous : quels seront vos interlocuteurs ? À quelle fréquence serez-vous consulté·e ?

Vous n’obtiendrez des résultats qu’avec des process bien en place ET qui vous conviennent.

 

5. Livrez-vous des rapports détaillés de votre travail ?

Si travailler avec une bonne agence éditorial peut porter ses fruits, cela occupe également une part non négligeable de votre budget marketing.

Vous devez pouvoir rapporter les performances de cet investissement à votre direction.

Avant de vous engager avec une agence tierce, demandez à recevoir un rapport détaillé comprenant l’intégralité de vos KPIs.

 

6. Quels outils utilisez-vous (audit, production, mesure) ?

Cela fait suite à la question précédente.

Questionnez vos interlocuteurs sur les outils utilisés en interne de la production à la mesure de la performance.

 

7. Quelle est leur politique de facturation ?

Les tarifs et le mode de facturation est souvent un point bloquant. Avant de vous engager avec une agence, assurez-vous de parfaitement comprendre leur façon de travailler avec leurs clients. Demandez une grille tarifaire et renseignez-vous sur l’existence d’éventuels “packs” de prestation pour rationaliser vos frais.

 

Et s’il vous fallait autre chose qu’une agence éditoriale ?

Si toutefois l’idée de travailler avec une agence éditoriale ne vous convainc pas, sachez qu’il existe une solution que l’on aime qualifier d’hybride : YouLoveWords (c’est nous).

 

Pourquoi YouLoveWords est différent des autres prestataires ?

Plus qu’un simple prestataire de services, YouLoveWords est avant tout un partenaire de votre croissance.

YouLoveWords associe l’expertise de Content Strategists (en interne) et le savoir-faire de plus de 5 000 freelances experts référencés (rédacteurs, vidéastes, illustrateurs, graphistes, podcasters, etc).

Quel que soit le projet client, les Content Strategists identifient la ou les personnes les plus compétentes du marché, pour vous.

 

Quels sont les avantages pour nos clients ?

Ils sont multiples.

 

1. Un unique point de contact

Nos Content Strategists sont l’unique point de contact de nos clients. Ensembles, ils pensent, planifient et exécutent une stratégie de contenu de A à Z tout en respectant le ton (la ligne éditoriale) et les valeurs du client.

 

2. Des freelances experts sur vos sujets

En fonction de vos besoins et problématiques, le Content Strategist sélectionne ensuite les meilleurs profils parmi nos freelances référencés et prépare un brief complet pour leur présenter votre projet.

À titre d’exemple, nous avons pu collaborer avec un ancien boulanger devenu rédacteur sur la rédaction de contenus pour Lesaffre, acteur mondial de la production de levures. Une paire idéale.

 

3. Des process clairs et transparents

Nous avons adopté des processus clairs pour gérer la charge de travail et la bonne communication entre nos clients, nos Content Strategists et les freelances avec lesquels nous travaillons.

Par ailleurs, à la différence d’une agence qui se concentre beaucoup sur le « livrable », travailler avec YouLoveWords, c’est l’assurance d’atteindre un objectif marketing précis (génération de leads, augmentation du traffic, gain de notoriété significatif sur les réseaux sociaux, etc.).

Aussi, YouLoveWords facture le client au projet et non pas en fonction du temps passé sur ce projet (modèle agence). Cela évite donc toute mauvaise surprise pour le client.

 

4. Une plateforme dédiée pour suivre l’avancement de vos projets

YouLoveWords, c’est aussi une plateforme qui fait office de hub entre le Content Strategist, les freelances et vous, le client.

Via notre plateforme, vous pouvez parcourir vos différents projets, voir quels talents sont missionnés, échanger avec le Content Strategist et consulter les documents fournis dans l’interface de communication. C’est l’outil idéal pour suivre l’avancement de vos projets de A à Z.

“Collaborer avec YouLoveWords, c’est l’assurance de respecter son planning éditorial et de sans cesse veiller à ce que ses contenus figurent parmi les meilleurs du marché.” — Grégory Nicolaidis, Fondateur et CEO de YouLoveWords

En d’autres termes, les clients de YouLoveWords n’ont qu’une chose à faire : nous confier le pilotage de leur stratégie de contenu. À ce sujet, YouLoveWords propose 4 types de services.

 

Les services proposés par YouLoveWords

1. La définition de votre stratégie éditoriale

Si vous n’avez pas déjà une stratégie éditoriale en place, nous vous aiderons à définir vos KPIs (Key Performance Indicators) et à construire une stratégie efficace en prenant compte de vos priorités, qu’il s’agisse de :

  • Faire croître votre notoriété auprès de votre clientèle cible.
  • Générer plus de leads qualifiés.
  • Améliorer la satisfaction de vos clients.

Un type de projet que YouLoveWords a mené à bien avec Essilor.

Souhaitant améliorer la notoriété et le référencement naturel (SEO) de ses sites, Essilor a fait appel à YouLoveWords pour penser et produire une centaines de contenus originaux sur 6 mois.

Avant de se lancer dans la production brute de contenu, le freelance expert sélectionné par le Content Strategist de YouLoveWords a réalisé un audit et identifié environ 900 mots-clés à cibler pour améliorer le référencement des sites de la marque.

Mots-clés ensuite intégrés dans les différents contenus créés pour Essilor (Articles, infographies, guides complets, motion design et vidéos tutorielles) pendant 6 mois.

 

2. La production de contenus originaux

Accompagnés de nos freelances experts sur vos problématiques clients, nous produisons vos différents formats tout en respectant votre charte éditoriale :

  • La production de contenu écrits (contenus web et print) : articles de blog, livres blancs, pages piliers, newsletters, posts pour vos réseaux sociaux, etc.
  • La production de contenu visuels : photos, infographies, vidéos, stop-motion, cinemagraph, creative content, etc.
  • La production de contenus audio: podcasts, articles lus, interviews, etc.

Nous n’avons de limite que votre imagination.

Prenons l’exemple d’une collaboration réussie avec METRO, grossiste pour professionnels indépendants, qui, pour redynamiser son image auprès des “nouveaux” commerces de bouche, a fait appel à l’expertise de YouLoveWords.

Pour parvenir à cet objectif, Adrien, Content Strategist de YouLoveWords et les équipes de METRO ont décidé de faire appel à un comédien pour produire une mini web-série de 9 épisodes diffusés sur YouTube.

Les épisodes présentent trois phases essentielles pour METRO, de la production à la consommation des produits :

  • La mission “Producteur” : découvrir l’origine et la qualité des produits vendus de METRO.
  • L’opération “Entrepôt” : partir à la rencontre des experts logistique de METRO.
  • L’objectif “Goût” : partir à la rencontre des chefs qui cuisinent avec des produits vendus par METRO.

“Grâce à l’humour décalé du comédien, nous avons su révéler une facette méconnue de l’identité METRO : plus jeune et authentique.” — Adrien Cresci, Content Strategist, YouLoveWords

Le résultat ? Des contenus vibrants, et des centaines de milliers de vues sur YouTube.

 

3. Optimisation de votre performance

Nous pensons qu’il est bon de faire une pause et d’analyser l’existant pour mieux avancer et piloter, ensemble, vos prochaines actions.

Pour cela, nous proposons à nos clients la production de rapports éditoriaux afin d’identifier les leviers et outils à activer pour augmenter la visibilité de leurs contenus, et donc de leur marque :

  • Optimisation SEO de votre site internet pour booster votre visibilité sur Google.
  • Audit et mise en place d’une stratégie éditoriale sur les réseaux sociaux.
  • Audit et mise en place de votre stratégie d’emailing et de newsletters.
  • Pilotage de campagnes publicitaires digitales avec nos partenaires.
  • Mise en relation avec des blogueurs, influenceurs et youtubeurs experts sur vos sujets.

 

4. Service éditorial et Webmarketing

Enfin, nous accompagnons également nos clients sur des besoins plus ponctuels. Nous sommes ainsi en mesure de leur fournir des services de types :

  • Éditoriaux : réécriture, traduction native, optimisation SEO, etc.
  • Webmarketing : développement de sites Wordpress, tierce maintenance applicative, suivi des analytics, etc.

 

Dans quels cas engager une agence éditoriale? Dans quels cas engager YouLoveWords ?

Deux besoins. Deux solutions.

Dans les deux cas, vos projets éditoriaux seront menés à bien.

Maintenant, la solution agence n’est pas la meilleure pour mettre en place un accompagnement de long, voire de très long terme pour porter votre stratégie de contenu.

 

L’agence : un partenaire idéal pour des projets uniques

Nous estimons que travailler avec une agence éditoriale est une option tout à fait viable pour des projets pointus, comme la production de supports prints nécessitant un réel savoir faire marché et un accompagnement clé en main.

YouLoveWords est l’option idéale pour les équipes marketing et communication à la recherche d’un partenaire avec qui construire une stratégie de contenu de long terme.

 

YouLoveWords : le partenaire idéal du long terme

Aussi, si une force des agences est de pouvoir faire appel à ses propres talents en interne, le client est alors dépendant des compétences disponibles en interne, ainsi que de l’éventuel turnover du personnel.

A l’inverse, travailler avec YouLoveWords, c’est l’assurance de travailler avec les meilleurs talents freelance du marché et de produire du contenu de qualité, sur le long terme.

 

Alors, prêt·e à vous lancer dans le content marketing ?

Si tout le monde semble être expert en Content Marketing, rares sont les partenaires qui sauront véritablement accompagner et soutenir la croissance de votre entreprise avec des contenus originaux et de qualité.

Que vous souhaitiez confier la production de votre contenu à une agence tierce ou que vous soyez à la recherche d’un partenaire pour faire monter en compétence vos équipes, produire des contenus engageants et être orienté résultats, vous disposez de tous les éléments pour faire un choix informé et mener à bien votre projet éditorial.

Si vous avez besoin d’une estimation rapidement, n’hésitez pas à nous contacter !


Goldfish #2. Alice Zagury. CEO The Family

 

Aujourd'hui, je reçois Alice Zagury. T'es mon premier épisode de l'année, Alice. Tu sais, notre attention est passée sous celle du poisson rouge, du Goldfish. Donc, je vais te demander, comme la coutume le veut maintenant, de te présenter en moins de huit secondes.

Je suis présidente et co-fondatrice de The Family, qui accompagne des start-ups. 8 secondes... Je pense que j'ai tenu le temps.

 

C'était droit au but. Si je t'avais donné un peu plus de temps, tu aurais pu me dire que tu avais lancé le camping en 2011, qui était un accélérateur de start-ups. Évidemment que de The Family, tu l'avais fait avec deux associés, Oussama et Nicolas. C'est devenu une société d'investissement, une famille d'entrepreneurs, un truc de dingue. Tu viens de lancer GoldUp, un programme qui permet aux femmes de lancer ou relancer leur entreprise en ligne. Et t'aurais pu aussi nous dire que tu es une danseuse de ouf ou encore plus sérieusement que t'as reçu le prix Clémentine décerné par Veuve Clicquot aux meilleures femme d'affaires. J'ai envie de dire "Wow" pas mal quand même. Je suis super honoré de t'avoir et je te propose qu'on attaque direct dans le vif.

J'ai sincèrement, rarement rencontré d'entrepreneurs ou de sociétés qui misent autant que toi, que vous chez The Family, sur le contenu. À ce sujet, on dit que le contenu répond souvent à des objectifs de notoriété, d'engagement, de conversion. Chez vous, on a l'impression que le contenu est à tous les étages, que c'est l'ADN de The family.

Complètement. En fait, le contenu nous on appelle ça l'éducation. L'enjeu pour The Family, c'était de pouvoir accompagner des start-ups prometteuses. Mais la barrière à l'entrée de la plupart des entrepreneurs, c'était vraiment un état d'esprit entrepreneurial. Ce qui nous manquait quand on a démarré en France, dont on était très conscients avec Nicolas et Oussama, c'était le fait que les gens n'étaient pas encore suffisamment à l'aise avec l'ambition, avec la prise de risque et avec évidemment tout le savoir faire technique qui manquait ici. Donc, on a commencé à faire venir des gens un peu de partout, surtout de la Silicon Valley, et on leur a tendu un micro, on les a filmés et on a mis ça en ligne. Aujourd'hui, c'est la chaîne YouTube et c'est ce qui nous a permis de créer un lien avec les gens.

C'est aussi le contenu, ce qui m'a donné envie de monter The family. D'abord, c'est une rencontre avec Oussama. À l'époque, je dirige le Camping chez Silicon Sentier, où je suis employée. Je dois accompagner des start-ups sur une période de trois mois. Je galère pas mal parce qu'il y a très peu de mentors que je trouve au goût du jour. J'ai beaucoup de gens qui ont monté des boîtes intéressantes, mais qui sont des business models des années 2000. On est quand même en 2011 et il me manque un update dans ce qu'il peut y avoir de business models. Je rencontre plein de gens intéressants aussi.

Et puis un jour, je rencontre Oussama et je lui demande plutôt que de faire à chaque fois des rendez-vous en face à face avec chacune de mes start-ups, de monter sur scène et de dire une bonne fois pour toutes ce qu'il pense. Et en fait, je sais pas à ce moment là que c'est un peu un challenge pour lui, qu'il n'a pas tant l'habitude de ça . On le filme et c'est une des premières vidéos d'Oussama. Je pense que lui, il a aimé l'exercice, mais les gens dans la salle ont encore plus apprécié l'orateur et lui m'a donné envie d'aller plus loin. Quelque part Oussama, c'est aussi ce qui a permis à The Family d'avoir une voix différente, qui donnait une façon d'être au monde en tant qu'entrepreneur, que les Français pouvaient s'accaparer et qui, en même temps, s'inspirait largement des façons de faire des Start-ups de la Valley.

 

Ce qui m'intéressait, c'était de comprendre comment votre stratégie éditoriale s'est construite ? Est-ce que c'est toi qui l'a portée ? On a l'impression qu'il y a une organisation millimétrée derrière tout ça !

Je trouve ça très chouette que de l'extérieur, tu aies l'impression que ce soit une grande stratégie, alors qu'en fait, si tu veux ce qui est très difficile dans ce métier, c'est de garder la spontanéité. Dès que tu mets du process dans du contenu, tu deviens chiant. Garder cette fraîcheur et cette capacité à se dire il y un sujet qui me tient à cœur, qui est pertinent. Boum, j'écris un article Medium.

C'est comme tu sais quand tu te fixes des rendez-vous avec des potes, vous vous dites allez toutes les deux semaines, on va se voir. Tu tues l'ambiance. T'as plus envie de voir tes potes quand il y a un rendez-vous fixé. C'est pareil dans le contenu.

Je pense que si tu veux garder cette fraîcheur, tu ne peux pas prévoir d'être bon, t'es bon, parce que tu ne l'as pas prévu, t'es bon parce que t'es libre.

Pour nous, le contenu est essentiel pour deux raisons. Il va faire passer de l'éducation, du savoir faire, de l'expérience. On perd moins de temps. Les gens s'accoutument à ce savoir. On parle le même langage. On partage une culture. Et donc, s'ils sont d'accord avec ce qu'on raconte et si ça leur a servi, alors ils candidatent. Et c'est ça qui nous intéresse. Les entrepreneurs en herbe candidatent à The Family parce qu'ils nous font confiance, parce qu'ils ont regardé ce contenu, parce qu'ils l'ont utilisé et ensuite, on perd beaucoup moins de temps parce que on a comme une forme de familiarité.

Ils ont tellement lu et regardé les vidéos qu'ils ont confiance. Ils comprennent tout de suite qui sert à quoi ? Alice va plutôt aider sur ces sujets parce que j'ai vu une vidéo où elle parlait de ça et j'aime cette prise de confiance. C'est tout l'enjeu de The Family, créer cette familiarité. En fait, quand je te dis au départ, on crée The Family parce qu'il n'y a pas le niveau d'ambition, la prise de risque, la culture entrepreneuriale locale ici en France, puis en Europe. C'est vrai. Mais ce n'est pas que technique, c'est aussi une histoire, quand je parle de confiance, d'accoutumance. C'est une histoire de créer une espèce de lien et d'endroit où il devient normal d'aborder tous ces sujets. Chez nous, il va falloir peut-être encore plus faire côté contenu, pour combler un manque qui a eu et le nourrir.

 

J'ai l'impression qu'aujourd'hui, il y a beaucoup d'attentes derrière The Family, vous avez tellement été à la hauteur qu'il faut la nourrir. Il faut en être à la hauteur. Et ça, ça ne doit pas être facile, je pense.

Je ne suis pas trop là dedans. Y'a un truc qui me dérange, par exemple avec le contenu, c'est qu'on peut vite avoir envie de faire de la quantité. Et encore une fois, je préfère ne rien écrire pendant longtemps, je préfère ne rien poster pendant longtemps. Mais quand on poste un truc, ça fait du sens, on en est fier et il y a des trucs à dire. Moi, je passe mon temps à relire des textes, en interne dans cette équipe, à chaque fois, à dire "Mais qu'est ce que tu as voulu dire ?".

Retourne à l'essentiel. Mais en fait, il sert à quoi ce texte ? Si c'est juste pour faire du bruit, arrête tout de suite. Je trouve ça irrespectueux envers soi même, envers les autres. Donc vraiment, à chaque fois, se poser la question quelle est mon intention quand j'écris quelque chose et surtout être le plus concis et le plus clair et sincère. Le moins, le mieux. Après, je dis ça, et je fais des vidéos de deux heures...

 

Ah oui, vous avez votre bibliothèque de contenus avec plein de choses dedans. Mais je comprends, ton point est très clair. Il est de dire qu'il ne faut pas se faire aveugler ou dominer par la nécessité de sortir un contenu à telle date...

Exact, tu parles de Goldfish. On n'en veut plus de cette boulimie de contenus. Je pense qu'on va va en revenir à quelque chose de plus essentiel.

 

Tu voulais nous partager un chiffre un peu clé autour de ta newsletter. Raconte-nous.
Je suis super contente. La newsletter de The Family, que j'écris, c'est "Voilà le mood du moment. Voilà ce qu'on défend ce mois-ci. Voici les événements auxquels vous devez assister. Voici les articles que vous devez lire. Voici les start- ups que vous devez rejoindre". C'est de la news, c'est de la news mensuelle qui est centrée sur la communauté The Family et elle vient souvent rappeler des valeurs qui sont importantes.

 

Celle-là, par exemple, tu ne l'avais pas forcément planifiée par rapport à ce qu'on se disait tout à l'heure ?

Si, pour la newsletter là j'essaie d'être consistante. C'est un des rares trucs. Là où tu planifies pas c'est tes articles Medium, le posts Insta, les post Linkedin. Ça, pour le coup, c'est hyper important. Si tu veux, c'est plus de l'organisation et de faire remonter les infos importantes que tu as envie de partager. Et donc sur cette newsletter. On a fait le ménage, on avait 120.000 abonnés en tout. Et puis, j'ai eu envie de passer de mailchimp à Substack. C'est un peu le Medium de la newsletter qui te permet de retrouver l'ensemble des newsletters sur un seul et même endroit. On en a profité pour nettoyer la base d'emails et ne reprendre que les gens qui ouvraient nos emails. Ce qui fait qu'on est tombés à 60 000. On a même divisé par deux la base d'emails et aujourd'hui j'ai un taux d'ouverture de 42%, là ou avant j'étais à 25.

 

T'as fait à la fois, un job de templating de ton email, de ta news qui est un peu mieux foutu qu'avant, tu trouves qu'elle s'affiche mieux et qu'elle dégage un truc plus aligné avec ce que tu voulais. Par ailleurs, en nettoyant un peu ta base, tu t'es rendue compte que ça faisait sens parce que les gens l'ouvraient plus. Ça paraît normal, mais tu préfères avoir des gens captifs à ce que tu fais plutôt que de l'envoyer à plein de gens mal ciblés.

Exactement et je me suis permis d'écrire un peu plus pour le coup. D'être un peu plus longue.

 

Et donc ce chiffre de 42%, tu vas le suivre maintenant ?
Oui, ça a toujours été le taux d'ouverture.

 

Et le taux de clic vs ouverture. Tu le suis aussi ?
Alors non, je ne le regarde pas comme ça. Par contre, ce que je demande, c'est à chacun des gens que je mentionne : "Est ce que ça t'a servi?". Et là typiquement on a mentionné Goldup et Madrinas, deux initiatives pour les femmes, qu'elles soient entrepreneuses ou investisseuses. Et ça a servi car ça a rempli les workshop.

 

Maintenant, ça va être la minute "Oh wow" ! L'effet Oh wow c'est celui que tu génère très souvent, celui qui fait réagir les gens et dont vous ne pourriez pas vous passer, c'est lequel ?

C'est Oussama en vidéo, clairement. Il provoque un effet. Quand t'écoutes Oussama tu te dis, merde il dit des choses que je savais, mais que je m'étais jamais vraiment prononcée de cette façon là. C'est intéressant la façon dont il en parle. Il donne confiance.

En fait, on a l'impression qu'il est pas en train de la faire, c'est-à-dire qu'il te raconte un truc qui sort de son cœur et il te dis la chose telle qu'il est en train de la vivre à cet instant précis. C'est ça qui est très fort.

Tu vois aussi que ce n'est pas préparé, effectivement.

J'imagine quand même qu'il l'a en partie scripté et que je ne le vois pas monter sur scène sans savoir de quoi il va parler. Mais en tout cas, quand il parle, tu sens clairement que c'est lui, c'est-à-dire qu'il est en train de jouer un rôle. Et ça, je pense que dans le contenu, je le vois très bien aujourd'hui avec tous nos clients, ce qu'on peut faire et toi, ce que tu racontes, c'est ne pas mentir, c'est d'être ce qu'on est et de le partager. Et en effet, t'a raison, il le fait à sa façon et ça fonctionne super bien. C'est vraiment inspirant.

Il est original, il est très original. Et ça résonne, pour plein de gens.

 

J'avais autre chose de mon côté. C'est pas vraiment un contenu à proprement parler, mais c'est ce qu'on appelle la charte graphique. C'est votre charte graphique, votre branding même. Je lisais un article où tu disais que tu étais assez clivante et que ça ne dérangeait pas de l’être. D'avoir des partis pris, d'afficher quelque chose de fort. Et je pense que c'est intéressant pour tous ceux qui nous écoutent là de comprendre si c'est toi qui a porté cette charte graphique, faite de chats, mystique, de lions, de couleur stellaires. C'est venu d'où ce truc là ?

Notre métier chez The Familly, c'est vraiment de dire aux gens : permettez vous d'entreprendre. Allez au bout de qui vous êtes. Tu parles d'authenticité. On le voit bien, un entrepreneur intéressant, c'est quelqu'un qui est absolument lui-même, qui va au bout de ses convictions. On ne sait jamais si il est fou ou si c'est un génie. Il faut absolument être soi-même. Oussama, il est absolument soi-même. Il est original. Il te permet de penser différemment et d'assumer des convictions. L'identité, finalement, c'est la même chose. Moi, j'avais envie d'exprimer ce que j'estime être le beau et surtout, ce qui est génial, c'est que Nicolas et Oussama m'ont laissé faire. J'avais envie d'une identité qui dise on se donne la permission.

Permettons nous d'être différents. Je peux te justifier chaque choix en t'expliquant que je suis très inspirée par L'Art déco parce que c'est une période où, en fait, on a accompagné la révolution industrielle avec une nouvelle forme d'ambition dans les building à New York. Qui disait à l'homme, allons y, on va toucher le ciel, c'est possible. Et c'est aussi retwisté avec un style Internet loufoque très "glitter". Pour dire on va détourner tout ça aussi. Et il y a des animaux, parce que ça me rappelait Wes Anderson, avec beaucoup de symétrie que tu retrouves dans L'art déco. La symétrie qui signifie aussi petit monde, petit écosystème, théâtre avec des acteurs qui ont des rôles. Et ce qu'on fait à The Family, c'est ça. C'est un petit théâtre, tu sais. On met les gens sur scène, mais on adresse aussi un écosystème, un monde où on pense que chacun a un rôle à jouer. Théâtraliser un peu chacun des personnages et tu verras, dans les images, il y a toujours cette symétrie. Cette immersion. Cette idée de théâtre. Cet humour et ce décalage.

 

Je comprends, c'est très clair. Et il faut aussi arriver, dans ces moments-là, à trouver quelqu'un qui va réussir à matérialiser ce que tu as imaginé. C'est toi qui a créé ?

Au départ, c'est ma sœur qui est artiste. Qui a designé avec son ami, le logo. Elle a tout capté, elle nous sort le phénix, les couleurs. Ensuite, on travaille avec des agences, on travaille avec l'agence Lord qui a fait notre premier site internet. Un truc absolument cryptique où personne ne comprend rien. Et après on essaie de faire un effort de transparence où on rend beaucoup plus explicite The Family avec 3 versions du site. Après, on a internalisé des designs, avec Camille Ousmane, Julia. Des gens qui ont à la fois une culture iconographique. Ils savent en parler. Et puis, ils ont une bonne capacité d'exécution.

À The Family, le truc, c'est qu'on demande à chacun de nos employés, dès qu'il a appris un truc, de le partager sur scène. Même un designer extrêmement timide doit monter sur scène pour raconter comment on fait pour créer des identités qui nous ressemblent. Et ça les met en capacité à aller plus loin que simplement l'exécution, mais à mettre du sens dans leur démarche.

 

Ce que j'entends c'est qu'il y a une mise en danger. Il faut y aller, tente un truc, créé !
C'est pour ça que les gens viennent aussi. Ils ne veulent pas être cantonnés à un rôle, ils veulent grandir. Ils veulent explorer. Très souvent, les employés. de The Family montrent des boîtes.

 

J'imagine aussi que parfois, ça ne marche pas forcément comme on l'a prévu et que ça fait, ça fait "game over". Est-ce ce qu'il y a des trucs qui n'ont pas marché, alors là, je rattache toujours comme ça au contenu, à la strat de contenu, pas forcément à l'échec de l'entrepreneur. Des tentatives de formats qui n'auraient pas forcément marché et comment t'as trouvé la parade ?

Il y a tout le temps des trucs qui marchent. Ce qu'il y a de plus rare chez The Family c'est ce qui marche. L'année dernière, on a tenté un contenu qui s'appelait Constellation, qui consistait à expliquer, industrie par industrie, qui étaient les nouveaux entrants et les nouveaux acteurs aux gens de cette industrie, aux corporate un peu plus traditionnels. Ça n'a pas marché. Mais ça, c'est un exemple parmi tant d'autres. Dire pourquoi ça n'a pas marché, alors là, je n'en sais rien. On continue de lancer plein de trucs et quand ça marche, on fonce.

 

Donc, finalement, ça fait partie du modèle que de se dire qu'on va se rater. Je voulais te donner 2 minutes pour tu nous parles d'un projet qui tient à cœur. Alors nous, c'est Goldfish et toi Goldup ! Tu peux nous en dire deux mots.
Ouais, carrément. Goldup, c'est un peu ce qui m'a m'a fait kiffer en 2019 et qu'on va vraiment faire grandir en 2020. En gros, le projet est simple : il n'y a pas de nana dans l'entrepreneuriat.

À The Family, c'est moins de 5%. Ça fait six ans que je suis dans cette boîte là. Je commence à en avoir marre parce que je vois que les choses n’évoluent pas. Mais bon, tu peux pas rattraper comme ça en six ans, même avec toute l'éducation qu'on fait, des siècles d'inégalités envers les femmes. Au début, j'étais pas pour, mais je me suis dit, essaie quand même de faire ça pour voir. J'étais pas pour les programmes genrés, ça me posait un problème de dire, on va séparer les filles et les garçons.

Je voulais tester car je ne crois que ce que je vois. Fallait tester et il y avait une sociologue qui m'avait dit The family est tellement ambitieux, vous affichez l'ambition comme un peu partout sur les murs, dans votre discours, etc. Sur le site. Tu te rends pas compte à quel point les femmes ne s'autorisent pas à être ambitieuses. Et donc, je me dis ok, je vais créer un programme pour les femmes où on va moins mettre l'ambition de prime abord, comme un critère pour rentrer dans ce programme.

On a créé Goldup en disant tu veux monter une boite, tu veux lancer ton activité en ligne, t'as 5 semaines, 50 nanas, 10 experts qui vont t'aider. Tente. Et ça fait quelques mois et ça cartonne, j'adore. Mon but n'était pas de faire rentrer des start-ups dans Familly, mais ce qui se passe en fait, c'est que par capillarité du coup, dans notre deal flow, il y a beaucoup plus de nanas qui candidatent à The Familly et surtout t'as une communauté hyper vivante et que je ne connaissais pas, nouvelle et foisonnante, de Goldies, qui m'apportent de la joie. Et surtout qui montent des business. Il y Madrinas aussi : comment apprendre à investir quand t'es une femme et que t'as les capacités d'investissement ?

 

Toi, qui as vu passer plus de 500 start-ups, laquelle, finalement, t'as le plus impressionnée par la maîtrise de son discours et la cohérence de ses contenus.

T'as interviewé Comet. J'adore. Je trouve qu'ils sont très, très forts dans le contenu. Ils ont vraiment compris ça. J'aime énormément Agricool, évidemment, parce que je les ai vus depuis le départ et les valeurs sont restées les mêmes. Deux fils d'agriculteurs qui ont envie de faire pousser des fraises sans que ce soit polluant, sans OGM et sans pesticides. Ils le font dans des containers et font pousser des fraises avec les lumières LED. Il faut regarder leur site Internet, ce que j'aime, c'est la cohérence entre les fondateurs et ce qu'on voit de leur boite.

J'aime énormément Payfit, c'est pareil. Ils ne sont pas des as du storytelling, c'est simplement que cette marque, le produit et les fondateurs sont cohérents. La Queen du contenu c'est Shanty Biscuits. Et sinon les meilleurs des meilleurs c'est Tajine Banane, une marque d'allaitement qui soutient les femmes qui ont envie d'allaiter librement partout. Une belle marque de T-shirt très engagée, pratique pour les femmes qui veulent allaiter. C'est une femme qui a monté cette boite, Ali . Elle est d'origine marocaine ou algérienne et son mec Antillais, je crois. Et donc, ce couple, tous leurs amis les appelaient Tajine Banane et c'est resté. En fait, ça montre juste l'ouverture d'esprit. Le melting pot, le mélange qui fait cette nana. Cette marque, c'est encore une histoire de famille et surtout aussi une histoire d'hommes féministes, d'hommes qui soutiennent une démarche qui va dans le sens d'aider les femmes.

 

Bon, allez, on va terminer par des questions un peu plus légères, c'est "Questions pour un Content Champion". T'es prête ? Si Alice Zagury était un contenu, elle serait quoi finalement ? Elle serait un podcast, le dernier tube de Beyoncé ?

Non, elle serait une BD. Plutôt d'un format papier. J'ai fait un petit bouquin qui raconte toute l'histoire de The Family en dessin. C'était un cadeau qu'on a offert à toutes nos boîtes et à tous nos investisseurs et j'ai pris énormément de plaisir à faire ça. Je l'ai fait, moi même. Les dessins sont marrants, ils ne sont pas du tout aboutis, mais ils disent complètement ce que j'avais envie de dire.

 

Si t'as un emoji, tu serais quoi ?

Une combinaison d'Emoji : le coeur rose avec des petits sparkles, puis la tête jaune un peu crispée et ensuite, pour la symétrie, le coeur rose encore.

 

Si t'étais le texte du Call to action de la dernière landing page de Goldup, une accroche qui nous donne envie de cliquer ?

Je mettrais bien un : "Bah alors" ou "T'attends quoi?". Quelque chose d'un peu provocateur, un peu familier, qui interpelle mais qui ne dit pas achète maintenant. Qui est plus dans du parler. J'aime bien donner la sensation sur ces interfaces qu'on est en conversation.

 

Tu peux choisir entre une chaîne YouTube qui te plait en tant qu'entrepreneur, un blog que tu lis quotidiennement ou un livre qui t'as amené vraiment à comprendre la "secret sauce" ?

En termes de contenu, c'est le blog de Paul Graham. Après, j'évite le plus possible de lire des bouquins business, ça m'ennuie profondément. Je lis beaucoup, mais autre chose. Je lis un bouquin qui s'appelle Undercover.

 

Tu préfères signer cinq nouveaux clients chez Goldup ou The family, grâce à ta dernière newsletter ou avoir un portrait de deux pages dans Vogue US, "Alice Zagury Rockstar", mais que ça ne génère zéro client.

Franchement, je préfère signer des clients. À The Family on en a strictement rien à faire de ce qui va nous rapporter de la "Fame" sans résultat. Ça peut même être contre productif d'avoir un portrait dans Vogue US. Parce que ça place à un niveau où t'es plus abordable. Hors notre métier, c'est d'être sur le terrain. Ça sert à rien de créer comme ça une espèce d'Aura distante. Tu veux, au contraire, être accessible. Donc je vois pas trop l'intérêt de se distancier.

 

Je m'en doutais un peu. Mais je trouve ça quand même super intéressant parce que je ne sais pas si tout le monde répondrait de la même façon à la question, sans que ce soit une mauvaise réponse.

Mais bien sûr, c'est vraiment une histoire de justification. Il y a des gens qui ont besoin quand tu crées une marque de faire fantasmer, donc c'est normal que tu sois un objet de désir. Nous, notre enjeu, c'est d'être accessible.

 

Ce serait ton mot de la fin ou tu veux en ajouter un autre ?

Je pense que ça finit bien. :)