Salut Xavier, comme le veut la coutume, j’aimerais que tu te présentes en moins de huit secondes.

Bonjour, moi c’est Xavier Gens. Je suis réalisateur de films français, mais les gens pensent que je vis aux Etats-Unis.

 

Si je t’avais donné plus de temps, tu m’aurais dit, avec modestie parce que je pense que c’est ce qui te qualifie, que tu viens de produire Papicha doublement césarisé. Ce que je trouve dingue c’est que tu as produit le film de ta femme.

Ben ouais, c’est important, c’est un peu une histoire d’amour, elle me racontait son histoire depuis qu’on se connaît et à un moment donné je lui ai dit bon… ce serait bien que tu en fasses un film.

En fait, ça nous a pris pratiquement quatre ans. On a démarré avec rien. On est parti en repérages en Algérie pour voir comment on pouvait faire le film. On a commencé à rencontrer des actrices et d’autres comédiens, d’autres partenaires et à chaque fois c’était en racontant l’histoire qu’on a intéressé les gens. Finalement, on a réussi à monter le projet. Ce qui était assez fou c’est qu’on a tourné vraiment comme une bande de potes, en famille. Et puis, au bout de six mois on était à Cannes en sélection officielle au Festival 😉

 

Sachant qu’il y a un producteur qui vous a planté en cours de route.

Oui, c’était le producteur avec qui j’avais fait Budapest, qui ne croyait pas au film. Il préférait faire des comédies. Finalement, il a préféré faire MILF avec Axelle Laffont. No comment.

 

Donc oui, avec toi, les histoires viennent du cœur. Pour moi, t’es le meilleur réal français de films de genre par ailleurs. À l’époque, c’est vraiment ce qui te qualifiait.

J’en fais toujours. Quand on s’est rencontrés, je faisais beaucoup de clips. Et ce qui est intéressant dans le clip, c’est que tu peux expérimenter. Tu peux essayer, tu affines ta technique en fait. C’était pour moi un vrai laboratoire de pouvoir travailler dans le vidéoclip et la publicité. À un moment donné, j’ai eu envie de raconter mes histoires. D’abord, un court métrage sur un épisode qui est arrivé à ma mère qui était caissière de station service et qui un jour s’est faite braquer à 6 heures du mat par un petit dealer à qui elle avait offert un café. Elle a commencé à discuter avec lui pendant une petite heure, mais en fait, au bout d’une heure, le mec était venu pour la caisse. Il y avait 20 balles dedans. Il lui a mis pas moins de dix huit coups de flingue sur la tête. Elle a dû faire quelques mois de rééducation. Quand les policiers sont venus la voir pour montrer des photos des bandes de caméras de surveillance, elle ne l’a en fait pas dénoncé. Elle n’a pas porté plainte. Elle sentait une détresse chez ce mec. Quand finalement, elle aurait pu l’accabler et lui ruiner sa vie, elle s’est dit non il était déjà assez accablé par la vie. Six mois après, le mec est venu lui apporter des fleurs pour la remercier, pour s’excuser. J’ai donc décidé de faire un court métrage de cette histoire. Ce film avait été sélectionné au Festival de Venise. C’est vraiment avec ce court métrage que j’ai commencé à faire des films, et que j’ai commencé à faire ce que je fais aujourd’hui. C’est pour ça qu’il faut toujours écouter ce qu’on a dans le bide plutôt que ce qu’on a dans la tête.

 

C’est beau, écoute, ça commence fort. Je sais que tu as aussi réalisé un blockbuster qui s’appelle Hitman, pas sans souffrance parce que les salauds t’ont coupé ton director’s cut ! Raconte-nous.

J’avais 30 ans, j’ai cru que j’étais libre de faire ce que je voulais. En fait, il fallait plutôt répondre à la commande comme si c’était une pub. Quand tu fais un film américain de studio, tu réponds à une commande comme si c’était vraiment une publicité. Et c’est vrai que tu ne te rends pas finalement compte de l’opportunité que ça représente. Pour moi, c’était un truc de dingue, je me suis dis j’y vais, mais je le faisais comme un film indépendant. Donc, j’ai mis des tonnes de violence. C’était une adaptation de jeu vidéo et à partir de là, je suis parti à fond dans ce qu’il y avait dans le jeu. C’est-à-dire la violence extrême, de la violence de jeu vidéo qu’on ne peut pas faire à l’image dans les blockbusters américains. On a eu des gros problèmes avec la censure là bas. Le studio a coupé 20 minutes de film, parce que c’était trop trash et ils ont rendu l’histoire un peu molle, la première version était beaucoup plus forte, beaucoup plus sur de l’infiltration. Il faut faire gaffe quand tu fais du cinéma américain ou quand tu fais des blockbusters comme ça. Le souci, c’est qu’ils veulent tous suivre une mode. À l’époque, en 2008, la mode, c’était Jason Bourne. Des films caméra à l’épaule, très très rythmés, uniquement basés sur l’action. Et en fait Hitman était un film qui n’avait rien à voir.

Je pense aujourd’hui, avec du recul, que l’histoire leur a donné raison. Le film a fait plus de 100 millions de dollars de bénéfices en salles et plus de 100 millions en vidéo. Idem en télé, le film a ramené pas loin de 250 millions de dollars à son producteur pour un investissement de 20 millions.

Je pense tout de même que si on avait fait une version plus « elevated », plus intelligente, on aurait pu taper les 200 millions, territoire US. Comme ils l’ont joué conservateurs, ils ont joué petit. Je pense qu’ils pouvaient gagner beaucoup plus.

 

Tu es auteur, réalisateur et producteur. Mais finalement, le truc dont je me souviens quand je t’ai rencontré chez Universal Music, c’est vraiment ton amour des mots, du scénario. Je voulais te demander ce qu’était une belle histoire pour toi ?

C’est l’histoire que tu vas pouvoir porter. Sans essayer de la vendre, c’est celle qui va toucher les gens. Une belle histoire, Il faut que tu sois passionné quand tu la racontes. Si tu la racontes sans passion, c’est que ce n’est pas la bonne et qu’elle ne vient pas assez des tripes. Quand tu pitches un film, il faut que tu sois tellement convaincu que ce soit la bonne histoire, que les gens aient envie de te suivre et envie de le faire avec toi. À partir du moment où tu essaies de fabriquer quelque chose c’est pas bon, il ne faut jamais essayer de se convaincre que c’est la bonne histoire. Souvent, tu le vois dans plein de films, dans pleins de contenus, quand tu essaies de te convaincre que c’est la bonne histoire tu sors du cinéma, tu sors de la série.

 

Comment t’arrives à le savoir ça ?

C’est instinctif. C’est une petite voix au fond de toi. C’est pas moi qui l’invente, c’est Spielberg qui dit ça. Il écoute toujours la petite voix intérieure qui va lui dire de prendre le chemin le plus difficile plutôt que de prendre le chemin facile.

Tu peux prendre plein de chemins faciles qui vont amener straight to the point et tu vas te dire que c’était ça qu’il fallait faire. Mais à côté de ça, tu sais qu’il y a un chemin plus difficile, un chemin de traverse. Ça va être plus dur, mais en même temps, ton gut feeling te dit que c’est ce chemin qu’il faut prendre. Il faut toujours écouter ce gut feeling parce que même si c’est plus compliqué, c’est celui qui aura le plus de résultats à l’arrivée.

Les chemins faciles n’ont jamais été les plus payants. Un chemin comme celui de Papicha est hyper gratifiant parce qu’il est hyper compliqué. Mais le résultat en est d’autant plus sublime, à tous les niveaux. Pareil, pour un autre film que j’ai fait qui s’appelle Cold Skin, il a été très compliqué à monter, très dur à faire mais je savais qu’il fallait que j’aille au bout. Aujourd’hui, ça fait trois ans qu’il ne baisse pas de niveau d’exploitation. Généralement un film part sur son premier week end et va vivre 2 ou 3 mois, puis après il disparaît. Là où Cold Skin existe depuis 2017 et continue sa vie. Il sort dans pleins de pays avec des retombées assez régulières. Pareil pour The Divide, qui était mon troisième film, un film que j’avais vraiment envie de faire et qui correspondait à un état d’esprit, une sorte de sentiment de révolte par rapport au système des studios américains. C’est aujourd’hui un film qui a 10 ans et dont les gens parlent encore 10 ans après. C’est un film sur le confinement. C’est assez marrant car depuis le mois de mars, les ventes de The Divide ont explosées. C’est là aussi qu’il faut se dire qu’à partir du moment où tu racontes la bonne histoire, elle va vivre sur la durée.

Un film qui est fait par instinct commercial, va vivre trois, quatre mois. Il y a beaucoup de films qui se font comme ça, malheureusement.

 

Tu as déjà fait de la pub TV. Quels conseils pourrais-tu donner aux marques dans le cadre de la conception de leurs formats publicitaires ?

J’ai beaucoup travaillé avec les gens qui ont créé les pubs Canal. J’ai réalisé les déclinaisons sur la pub du placard, tu vois ? Ce qui était intéressant avec eux, c’est qu’ils étaient vraiment friands de ne pas uniquement vendre leur marque. À partir du moment où tu fais un spot pour ce qu’on appelle, en publicité, « la lessive », le public va identifier le produit, mais ne va pas avoir envie de l’acheter parce que finalement, on se contente de filmer une étagère, ce n’est pas intéressant. Par contre, si tu leur proposes une histoire, une histoire qui vient du cœur où le produit est le héros, d’un coup, c’est là que tu attires le spectateur.

Je ne sais pas si t’as lu le bouquin qui s’appelle Sapiens de Yuval Noah Harari. C’est exactement ce qu’il raconte. Je te conseille vraiment de le lire. Il traite de l’humanité. Au début, on était des petits groupes de 100. On est devenu de plus gros groupes parce qu’il y avait toujours quelqu’un qui était capable de raconter la bonne histoire. C’est comme ça que sont nées les religions. Ce sont les histoires qui ont fédéré les gens, fédéré les peuples et fédéré des groupes. C’est pour ça que je pense qu’en publicité, c’est toujours à cela qu’il faut se référer. C’est vraiment se dire qu’est ce qui va faire en sorte que cette histoire va l’emporter.

Il faut vraiment essayer d’être sincère dans sa démarche et en même temps de croire à l’histoire qu’on va raconter, même si c’est pour un produit. Les pubs Canal, je trouve que c’est le meilleur exemple parce qu’elles sont toujours très fun. La pub pour la cuisine avec les miniatures consistait à traiter de comment on fait des bonnes séries. Ils ont raconté une recette de cuisine avec des voitures de police, des joueurs de foot. On mélangeait tout ça et ça faisait la chaîne. Bien vu. Quand il y a un peu d’esprit et que la pub te fait sourire, qu’elle suscite l’émotion, ça marche.

 

Il faut aussi essayer de trouver l’originalité. C’est pas à toi de suivre le mouvement, mais à toi de le créer. Et c’est là que t’en as qui sont très, très forts. Jean-Christophe Royer, le concepteur de Canal+, avec qui je travaille très régulièrement, va regarder ce qui se fait aujourd’hui et partira toujours à l’opposé du spectre de ce qui est en train de se faire. C’est vraiment là que tu vas pouvoir réussir. Quand Game of Thrones est sorti t’as eu plein de petites séries d’Heroic Fantasy qui se sont faites, mais rien n’était au niveau. T’avais le monolithe qui était là et que tu ne pouvais pas dépasser.

 

On rencontre également cette difficulté quand on travaille avec des marques. Pas évident de les embarquer parfois sur des concepts un peu plus audacieux.

Elles ont peur, et ont envie de suivre le mouvement. C’est là qu’il faut les motiver et trouver quelque chose d’inattendu.

J’ai par exemple travaillé sur la série Gangs of London où j’ai notamment rencontré Vince Gilligan, le créateur de Breaking Bad. En fait, le mot qu’il a toujours à la bouche, c’est “unexpected”.

 

 

En pub on entend toujours le « never seen before » mais il nous saoule un peu celui là. Il ne faut pas qu’il soit gratuit non plus. Il y a parfois une volonté de se démarquer, mais sans fondement. En revanche, je comprends tout à fait ce que tu veux dire par la nécessité de susciter de l’émotion. Il ne faut pas aller non plus dans le tiède. Il faut tenter les choses, se faire plaisir et être sincère.

Quand tu prends la série Bref par exemple. Ce qui était puissant c’est que ça racontait la vie d’un trentenaire d’une manière qu’on n’avait jamais vue. C’est là la force de Bref. On a vu 50 comédies qui ressemblent à la même chose mais la manière de la raconter est complètement inédite. T’es pas toujours obligé de réinventer l’histoire. Il faut juste prendre quelque chose qui peut exister et le traiter différemment.

Ton client qui veut vendre sa lessive, il faut l’aider à raconter l’histoire de l’odeur de lessive qui peut me rappeler ta grand-mère. Travailler sur l’émotion.

Ça me fait penser à un jeu vidéo auquel je jouais. Entre nous soit dit d’ailleurs, il faut jouer aux jeux vidéos car c’est dans cet univers que vous voyez les choses les plus innovantes au niveau narratif.

Donc ce petit jeu qui s’appelle Unravel raconte ça. Une petite pelote de laine qui se balade dans une maison et qui est à la recherche de souvenirs d’une famille qui vivait là avant. Le mec qui vend sa lessive, va se dire que c’est touchant et émouvant. Je suis sûr que tu fais un spot avec de l’émotion sur juste l’odeur qui te rappelle la soupline de grand mère, ça va fonctionner.

 

Toi qui a bossé sur des séries, tu sais qu’on parle souvent de cliffhanger. Le petit truc qui accroche à la fin de chaque épisode pour te donner envie de voir le suivant. Dans les stratégies de marque, on cherche toujours aussi le truc qui va justement capter l’attention d’un client. Est ce que ça répond à des techniques précises ? Comment toi, tu as travaillé là-dessus?

En scénario classique, ça s’appelle “la préparation et le paiement”.

Au début de Drag me to Hell, le film de Sam Raimi, un mec collectionne des pièces ou des boutons de veste, tu te dis bon, ok… c’est un trait de caractère du personnage. Et en fait, à la fin du film, tu te rends compte que ce bouton de chemise ou cette pièce était finalement le truc qui allait faire qu’elle allait devoir le donner à quelqu’un pour pouvoir se débarrasser de la malédiction qui pèse sur elle.

Il faut créer ta ligne narratrice principale avec une fausse piste en dessous qui serait menée en filigrane.

 

Tu me disais récemment que tu étais parti pour tourner une série Netflix. Si tu devais écrire une série pour une marque, tu aimerais qu’elle parle de quoi ? Et a priori, ce serait pour quelle marque ?

Une marque de voyage. Je pense qu’on en a tous besoin. C’est l’histoire de quelqu’un qui part en voyage qui va se faire des kiffes sur des îles. Une série sur une compagnie aérienne. Tu vois un peu comme la Pan Am qui a eu deux saisons. Faire quelque chose sur une compagnie aérienne, je pense que c’est pas mal.

Le meilleur exemple de pub qui ait été tourné en film, c’est FedEx. Ils ont pratiquement intégralement financé le film Seul au monde. C’est l’histoire d’un mec de chez FedEx qui se crash en avion. A la fin, après toutes les épreuves qu’il a endurées, il arrive quand même à livrer le paquet à un de ses clients.

 

Tu me dis que tu avais vécu aux États-Unis. Dans ton métier, et dans le nôtre tu dirais que tu as retenu quoi là-bas ?

Le plus important, c’est le mindset, redoutable par rapport au mindset français. Aux Etats-Unis ce qui est hyper agréable, c’est qu’il y a une notion de service et de surcommunication. Aux US ça répond dans la minute. Si tu n’as pas répondu au mec dans les 15 minutes, il va te renvoyer un mail pour te demander si t’as reçu son mail. Ça change tout. Il n’y a pas de procrastination. Tout va très vite.

Et c’est vraiment les as du storytelling ?

En fait, ce n’est pas qu’ils sont bons, c’est qu’ils ont industrialisé un modèle. Nous, on est artisans. L’efficacité qu’ils ont dans le “delivery” est folle.

 

Donc quand tu reviens en France, par exemple, ça, c’est un truc pénible pour toi ?

Clairement. Tout prend des plombes. Après, c’est aussi le charme français. Mais à un moment donné, les Anglais sont capables d’aller boire des coups et répondre aux sollicitations de 10 heures à 17 heures. À partir de 17h, t’oublies jusqu’au lendemain. Mais par contre, ils sont là. Ils sont sur le coup.

Les Espagnols, pareil. On pourrait croire que les Espagnols sont plus lents que les Français, mais au contraire, ils ont le même mindset que les ricains parce qu’ils ont énormément de productions américaines et anglo-saxonnes qui se font chez eux.

 

Écoute, j’ai deux, trois petites questions un peu plus décalées. C’est parti.
Par quelle scène, tu commencerais ton biopic?

Sur un lac gelé, j’avance, la glace craque un peu sous mes pieds, mais en fait, je me mets à courir pour éviter que ça craque et j’avance sur le lac. C’est une espèce de rêve que le personnage principal ferait. Je commencerai par ça. Perso, j’ai toujours essayé de traverser le lac, même si la glace était fine.

 

Si Hitman rencontrait Nedjma, l’héroïne de Papicha, il lui dirait quoi ?
C’est une bonne question, ils sont tellement dans deux univers complètement différents… Je pense qu’elle lui dirait plutôt de déposer les armes.

 

C’est quoi le plus gros budget de film sur lequel tu aies bossé ?
La série télé Gangs of London que je viens de faire là, qui était à 40 millions d’euros.

Une série ambitieuse puisqu’on a tourné pendant plus de 200 jours, quelque chose qu’ils ne font jamais. Généralement, en série télé, t’as entre 10 et 12 jours de tournage par épisode. Là, on était sur le pilote avec 45 jours, et entre 20 et 25 jours par épisode minimum.

 

Quand t’as vu Mounia, ta femme, monter sur scène et prendre ce César, ça crée quoi comme émotion ça ?

On ne s’y attendait pas une seconde. Je ne dis pas qu’on n’était pas préparé parce qu’on l’avait déjà un peu vécu à Cannes. On a eu une sorte de standing ovation de huit minutes. Un truc de fou. Quand tu reçois ça de la part du public, c’est une vraie forme de reconnaissance et aussi de soulagement.

 

Tu me disais que le plus dur maintenant, c’était d’arriver à enchaîner.
Il faut retrouver l’innocence qu’on a eu au moment où on a lancé le film. Il faut absolument retrouver cette petite flamme qui fait que tu ne calcules pas le fait que tu vas gagner tous ces prix et que ça va marcher. Il faut retrouver de la sincérité dans la démarche créative. Lorsqu’on fait un succès, ça peut un peu brouiller les cartes. Je pense que c’est la pire des erreurs serait de refaire la même chose. Il faut absolument se réinventer en retrouvant cette sincérité.

 

Et le réalisateur qui t’a le plus inspiré ?
Paul Verhoeven, vraiment. C’est quelqu’un que je trouve incroyable, qui ne fait pas beaucoup de plans mais dont la manière de déplacer ses personnages dans le cadre est hyper intelligente. C’est ce qu’on appelle le staging.

 

Merci Xavier, à très vite pour le prochain César !